Une femme sahraouie nouvellement rapatriée, du nom de Agouha
Sid Ahmed, a dénoncé « les pratiques courantes de viols forcés et les abus sur
des jeunes filles par les dirigeants du Polisario dans les camps de Tindouf »
situés dans le Sud-ouest de l'Algérie. L'intéressée a de même appelé les
Organisations internationales de défense des droits humains à ouvrir des
enquêtes sur ces pratiques en vue de remédier à cette situation alarmante. C'est
ce qu'a rapporté l'Agence de presse marocaine, « Maghreb Arabe Presse » (MAP)..
Selon la même source d'information, Mme Sid Ahmed, issue de la
tribu des Zerguiyine et âgée de 35 ans, a vécu plusieurs années dans les camps
de Tindouf avec sa mère avant de regagner le Royaume, le 1er mai
2009, répondant en cela à l'Appel Royal, «La patrie est clémente et
miséricordieuse ». Pendant plusieurs années, elle a fait partie de la « troupe
Al Ouali » de danse qu'utilisait le Polisario à l'instar d'autres groupes dans
sa campagne de propagande notamment au niveau des pays européens.
Au niveau de sa déclaration, l'intéressée a souligné que « les
conditions de vie dans les camps de Tindouf sont insupportables en raison
notamment du non respect de la dignité humaine et de l'absence de perspectives
d'avenir pour les nouvelles générations ». Elle n'a pas manqué de dénoncer, à ce
niveau, l'arrestation et la torture sauvage, par des éléments du Polisario, dont
ont fait l'objet plusieurs membres de sa famille suite aux violentes
manifestations qui ont eu lieu en 1988 au niveau des camps. Ces soulèvements
étaient intervenus en réaction aux méthodes esclavagistes des membres du Front
sécessionniste. De façon liée, Mme Sid Ahmed a fait état d'une absence totale
des libertés de circulation et d'opinion où les droits les plus élémentaires
sont totalement bafoués.
Plus grave encore, l'intéressée, dont un oncle était un
soi-disant ministre de la coopération et ambassadeur de la prétendue
« République Arabe Sahraouie Démocratique » (RASD) en Italie, a relevé que les
aides humanitaires internationales sur lesquelles comptent les populations in
situ en vue d'alléger leur peine, sont détournées par le Polisario. Et que leurs
recettes sont placées dans les comptes bancaires ouverts par les dirigeants de
ce mouvement en Algérie et dans d'autres pays. Dans le même ordre d'idées, Mme
Sid Ahmed, a fait savoir que « la majorité des sahraouis séquestrés [dans les
camps susmentionnés] veulent regagner le Royaume dès que l'occasion se présente
à eux ».
Les propos de Mme Sid Ahmed remettent en lumière une réalité de
plus en plus apparente. Ils confirment une fois de plus les alertes formulées, à
plusieurs reprises, par le Maroc et confirmées par plusieurs Organisations Non
Gouvernementales (ONG) et observateurs internationaux opérant dans le domaine de
défense des droits de l'Homme, concernant les violations dont pâtissent les
populations de Tindouf. Et ce en dépit des informations parcellaires recueillies
par ces organismes en raison des obstacles et des manœuvres qui leur sont
opposés par les dirigeants du Polisario afin de s'enquérir du degré réel de
gravité de la situation humanitaire dans les camps précités.
Cette désinformation est principalement l'apanage des manœuvres
algéro-polisariennes, de leur obstination à travestir la vérité et partant de
leur refus aux ONG humanitaire d'accéder aux populations concernées, sous peine
que leur thèse ne soit décrédibilisée.
A titre illustratif, l'ONG américaine « Human Rights Watch »
(HRW), dans son dernier rapport sur la situation des droits de l'Homme dans les
provinces du Sud et dans les Camps de Tindouf, diffusé en décembre 2008, avait
relevé, de manière incontestable, le déni des droits les plus élémentaires dont
se rend coupable le Polisario vis-à-vis des populations in situ. Elle a de plus
fait observer que le Front monopolise le discours politique et marginalise ceux
qui remettent en question sa direction ou ceux qui s'opposent à lui. Ajoutant à
ce propos qu'au niveau des camps, il n'y a ni manifestations, ni médias ou
organisations de grande importance qui peuvent ouvertement défier cet état des
choses. Or, comme l'a noté HRW, le Polisario n'est pas le seul responsable de
cette situation désastreuse. L'Algérie qui a failli à son obligation juridique
et morale de protéger les séquestrés se trouvant sur son territoire, tient une
grande part de responsabilité dans les pratiques perpétrées sur son sol. C'est
ainsi que l'ONG américaine avait noté dans son rapport qu' « il est inacceptable
que l'Algérie renonce à sa responsabilité vis-à-vis des violations des droits de
l'Homme commises par le Polisario sur son territoire ».
Les constats faits par HRW viennent s'ajouter à des dizaines de
témoignages et de rapports émanant d'autres entités, étatiques et associatives,
qui ne cessent de dénoncer régulièrement les pratiques du Polisario et de ses
mentors. Ces derniers, afin de réaliser des ambitions personnelles fictives, ne
manquent pas de sacrifier les droits les plus élémentaires des populations
séquestrées dans les camps de Tindouf.
En contrepartie, le Maroc, dont les réalisations en matière de
consolidation des droits de l'Homme et de démocratisation ne sont plus à
démontrer, ne cesse d'œuvrer continuellement en vue de trouver une solution,
politique et consensuelle, en mesure de régler de façon définitive le conflit
artificiel du Sahara. Le Projet Marocain d'Autonomie présenté en 2007 est à ce
niveau une première dans la région et un modèle jugé crédible et réaliste par
une grande partie de la Communauté internationale. Si cette proposition
ambitieuse vise principalement à apporter prospérité et développement aux
populations des provinces du Sud, qui auront l'occasion de gérer elles-mêmes et
démocratiquement leurs affaires, signalons que l'initiative marocaine confirme
également la ferme volonté du Royaume à régler la situation désastreuse de ses
ressortissants, séquestrés à Tindouf, et à mettre ainsi fin à leur souffrance.
Assurément, à travers la mise en œuvre du régime autonomique, les populations du
Sud du Royaume pourront bénéficier des garanties et des mécanismes innovants,
prévus par le Plan d'autonomie, destinés à préserver et à promouvoir les droits
économiques, politiques et sociaux des sahraouis dans leur globalité, avec de
surcroît, une mention spéciale à la « culture hassanie », composante essentielle
de l'identité nationale marocaine.