miércoles, 26 de octubre de 2011

Enlèvement d’occidentaux à Tindouf : un axe Polisario-AQMI ?

La nouvelle est tombée ce matin comme un couperet, relayée par l’AFP  et Reuters : trois ressortissants occidentaux, deux espagnols et un italien ont en effet été enlevés dans la nuit à Rabouni , QG du Front Polisario se situant en territoire algérien, plus précisément au sud-ouest de la République Démocratique et Populaire Algérienne. Cet enlèvement, probablement orchestré par Al Quaïda au Maghreb Islamique (AQMI), ou l’une des bandes armées ayant prêté allégeance à la nébuleuse terroriste active dans le Sahel, confirme les nombreuses hypothèses selon lesquelles le Front Polisario ne serait plus en capacité de garantir la sécurité des Sahraouis vivant dans les camps, et aurait été infiltré par AQMI, voire aurait tissé avec la franchise local d’Al Quaïda des liens d’assistance mutuels. Depuis plusieurs années, les observateurs et spécialistes en sécurité sahélienne avaient pourtant prévenu contre le risque que le Polisario ne soit contaminé par AQMI, et il semblerait bien que le scénario catastrophe, réfuté avec violence par Alger, soit en train de se dérouler sous nos yeux impuissants. Le premier message extrêmement inquiétant est que les enlèvements sont en train de se situer de plus en plus au nord du Sahel, et dans le cas d’espèce, en plein territoire algérien. Le second enseignement de cet enlèvement est que l’option d’un micro-état administré par le Polisario constitue une menace sécuritaire pour la région dans son ensemble, la balkanisation de la façade nord-occidentale africaine devenant un risque prégnant pour la région dans son ensemble. Enfin, l’on devrait voir dans ces enlèvements le signe que le régime algérien, qui se targue d’être extrêmement performant dans la lutte anti-terroriste et le renseignement, serait en train de perdre pied dans le dossier du Sahara Occidental, et n’est même plus capable de sécuriser les camps de Sahraouis. Cet événement regrettable, qui n’a pas encore été revendiqué, mais qui devrait l’être sous pu, devrait agi comme un signal qui réaffirme la nécessité de régler au plus vite la question du Sahara Occidental, en permettant aux protagonistes réellement concernés par le dossier, le Maroc et l’Algérie, de trouver une solution politique « sans vainqueur ni vaincu », afin de mettre en place une vision et une coopération sécuritaire commune face aux multiples défis qui se dressent devant eux. Enfin, certains voient dans cet enlèvement, qui intervient à quelques mois de l’élection d’un nouveau chef du Polisario, la possibilité qu’il s’inscrive dans une « stratégie du pire » de la part de dirigeants sahraouis qui souhaitent plonger les camps dans le chaos afin d’effectuer une reprise en main sécuritaire dans un climat où la jeunesse sahraouie est fortement imprégné par le « Printemps arabe » et avait revendiqué avec force son souhait de renouveler l’exécutif du Front.
http://www.labass.net

L’Espagne épingle l’Algérie et les mercenaires du Polisario




L’Espagne modifie ses conseils de voyage concernant l’Algérie



L'Espagne conseille de « reporter les voyages non essentiels dans la zone de Tindouf » a indiqué mercredi un porte‑parole du ministère des Affaires étrangères. « Nous conseillons de reporter les voyages non essentiels dans la zone de Tindouf jusqu'à ce que puissent être évaluées de manière fiable les conditions de sécurité » dans cette région, a indiqué ce porte‑parole, confirmant que les conseils de voyage de l'Espagne concernant l'Algérie avaient été modifiés.
« Au vu des évènements et du risque d'activités terroristes dans le pays, il est recommandé de renforcer au maximum les mesures de prudence », ajoute le ministère sur son site internet. Cette modification intervient après la prise d’otages de trois coopérants européens (deux Espagnols et une Italienne), dimanche dans un camp de réfugiés sahraoui près de Tindouf. 
Le porte‑parole du ministère espagnol souligne aussi que « les groupes terroristes qui agissent dans la région du Sahel et du Sud algérien poursuivent comme objectif privilégié l'enlèvement d'occidentaux, comptant sur des réseaux criminels organisés, liés particulièrement aux trafics d'armes et à la contrebande ». Le ministère rappelle également qu'en ce moment, il est recommandé d'éviter les déplacements « dans les régions frontalières avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Libye ».

Kidnapping des trois européens à Tindouf : signe de faiblesse pour le Polisario ?


Kidnapping des 3 européens à Tindouf : signe de faiblesse pour le Polisario ?
Quelques heures après le kidnapping de ces trois coopérants européens, le Polisario a ouvertement accusé les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d’être derrière les enlèvements. D’ailleurs le chef du Polisario Mohamed Belaziz a envoyé une lettre au Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon dans laquelle il déclare :
"Cette attaque contre de paisibles camps de réfugiés sahraouis, femmes, enfants, personnes âgées, handicapés, représentants d'organisations internationales et d'ONG, vise à intimider les coopérants étrangers, altérer la solidarité internationale avec ces réfugiés et resserrer l'étau sur eux en les privant de l'aide humanitaire internationale".
Interview avec le politologue Mohamed Darif.
Yabiladi : L’enlèvement de ces otages est-il un signe de faiblesse pour le Polisario ?
Mohamed Darif : Bien sûr que c’est un signe de faiblesse. Le Polisario ne prend pas au sérieux les variables sécuritaires dans la région. Il est censé et devrait contrôler Tindouf. Le fait que des inconnus réussissent à kidnapper des ressortissants européens dans ces camps, il y a là une responsabilité symbolique du Polisario. C’est facile d’accuser Aqmi. Le Polisario cherche à se placer comme victime. Il ne faut pas oublier que ces dernières années le Polisario est accusé d’avoir des relations étroites avec Aqmi. Il cherche tout simplement à se blanchir.
Cela fait quatre jours que Mouammar Kadhafi a été tué. Quel sera l’impact de sa mort sur les activités du Polisario ?
M.D : La mort de Kadhafi est un mauvais point pour le Polisario. Kadhafi était un allié politique et financier de poids. Auparavant, les membres du Polisario recevaient de l’argent de Kadhafi. Maintenant, ils ont tout perdu. Le Polisario va rencontrer dorénavant des problèmes de ressources. Il va chercher à tout prix à en trouver. C’est une hypothèse, mais je crains que l’enlèvement des ressortissants européens ne devienne un moyen facile pour avoir de l’argent. On se souvient tous de ce qui s’est passé l’année dernière. Le gouvernement espagnol a été obligé de verser 8 millions d’euros pour libérer deux otages espagnols. Celui qui était derrière l’enlèvement, était Omar Sid Ahmed Ould Hamma, plus connu sous le nom de "Omar le Sahraoui » Il était un pro-polisario. Il les avait kidnappés puis remis ensuite à Aqmi.
Aujourd'hui, Aqmi mène une politique de sous-traitance, c'est-à-dire qu’il y a des petits groupes indépendants qui kidnappent des otages et qui les remettent à Aqmi pour avoir de l’argent. Il faut garder en tête que pour Aqmi, il est très facile de recruter des terroristes à Tindouf. Les gens mènent là-bas une vie extrêmement difficile et l’une des raisons qui les mènent à rejoindre Al Qaïda l’argent. Al Qaïda n’hésite pas aussi à utiliser l'extrémisme religieux pour les recruter.
Quel rôle devra jouer l’Algérie à l’avenir après la mort de Kadhafi ?
M.D La chute de Kaddafi va avoir un impact sur toute la région du Sahel, que ce soit au Mali, Niger et en Mauritanie.
De son côté, l’Algérie a tout intérêt à revoir ses équations politiques. Elle va devoir prouver sa bonne volonté à mieux lutter contre Al Qaïda. Cela va passer nécessairement par des échanges et des discussions étroites avec le Maroc.
Hanane Jazouani
Copyright Yabiladi.com

Enlèvement des trois Européens à Tindouf, la responsabilité de l'Algérie




Trois jours après le kidnapping  de trois coopérants européens – deux Espagnols et une Italienne – dans un camp sahraoui de Tindouf, la pression s’accentue sur Alger et le Front Polisario. Ce mardi 25 octobre, une source des services de sécurité maliens a mis en cause la « filiale sahraouie » d’Al‑Qaïda au Maghreb islamique dans ce rapt. Les « otages européens sont prisonniers d'Aqmi et de sa filiale sahraouie. Ils ont été localisés puis suivis par des éléments sahraouis qui ont mené l'opération d'enlèvement avec des complices d'Aqmi », a précisé cette source à l’agence française AFP. 
Cette accusation intervient au lendemain de la déclaration d’un ministre malien qui a démenti la présence des otages et de leurs ravisseurs au nord du Mali. Il a démenti ainsi les déclarations faites dès dimanche par les responsables sahraouis. Ces derniers avaient mis en cause un groupe de ravisseurs venu de ce pays. « On nous fait un mauvais procès. Qu'on nous dise où sont les otages sur notre territoire », ont précisé des sources de sécurité maliennes citées par l’AFP.
Ce démenti malien et l’allusion à l’existence d’une branche sahraouie d’Aqmi va conforter le Maroc. Depuis maintenant plusieurs mois, Rabat accuse régulièrement le Front Polisario d’être lié à Aqmi. Pour Rabat, cette prise d’otage est en effet la preuve que ces accusations sont fondées. Les trois otages européens ont été enlevés dimanche à Hassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), près de Tindouf. Les connaisseurs de la région sont formels : les preneurs d’otages n’ont pas pu agir sans des complicités. Cette prise d’otage est pour Rabat la preuve que le Front Polisario n’est pas en mesure de gérer un pays aussi vaste que le Sahara occidental en montrant qu’il peine déjà à assurer la sécurité dans un camp de réfugiés.

La responsabilité de l’Algérie 

Mais Rabat ne se contente de charger les responsables du Front Polisario. Ce mardi, le ministre marocain des Affaires étrangères a clairement mis en cause la responsabilité de l’Algérie dans cet enlèvement. « Il s'agit de la responsabilité d'un État et c'est l'Algérie qui en est le premier responsable », a déclaré Taib Fassi Fihri lors d’un point de presse avec son homologue espagnole à Rabat. «  Le Maroc condamne cela d'autant plus qu'il s'agit de citoyens de pays amis », a‑t‑il précisé, tout en appelant à « une véritable coopération régionale qui ne soit pas limitée à quelques pays seulement » pour contrer les menaces d'Al‑Qaïda. Le Maroc n’a en effet pas été associé aux différentes réunions sur la sécurité au Sahel. Les rencontres se sont limitées aux « pays du champ » (l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie) et leurs partenaires occidentaux, l’Union européenne et les États‑Unis.
Pour Alger, cette prise d’otages survient au moment où le président malien effectue une visite officielle en Algérie pour évoquer la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Alger souhaite garder son leadership dans la lutte contre le terrorisme dans la région et s’oppose à toute ingérence étrangère. Mais le dernier enlèvement s’est produit sur son territoire, dans une zone considérée comme étant bien protégée et surveillée.

Prise d'otages européens à Tindouf: Polisario complice, Algérie responsable (ATSME)


L'Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME) condamne avec "la plus extrême vigueur" l'enlèvement de trois ressortissants européens dans un camp de Tindouf, qui n'a pu se faire, selon elle, qu'avec la complicité d'éléments du Polisario dans une zone "très militarisée", sous le contrô le et la responsabilité de l'Algérie . 
Dans un communiqué rendu public à Paris, le porte-parole de l'ATSME, M. Lahcen MAHRAOUI, s'étonne qu'une telle prise d'otages ait pu se dérouler "dans une zone fortement militarisée et de fait dans un espace doublement surveillé par l'armée algérienne et par les milices du Polisario". 
Cet "acte relèverait de l'impossible sans l'aide d'éléments du Polisario qui, d'une part, connaissent les chemins parcourant le désert, et, d'autre part, savent où se trouvaient précisément" les européens avant leur enlèvement, a-t-il relevé. L'ATSME pointe également la responsabilité d'Alger, affirmant qu'il est "légitime de s'interroger et d'attirer l'attention de la communauté internationale sur la responsabilité des autorités algériennes dans l'accomplissement de cet acte ignoble de prise d'otages de civils sur son propre territoire". 
Après l'enlèvement de dimanche dernier, "un nouveau pas vient d'être franchi "en termes de collusion entre le Polisario et les réseaux terroristes, souligne la même source. Et cet acte ne fait que "confirmer la liaison dangereuse Polisario - Al-Qaeda dans la région sahélo-saharienne" établie par de nombreux rapports des services internationaux, et attestée par l'arrestation d'éléments du Polisario impliqués dans le trafic de drogue et d'armes en Mauritanie et au Mali, ajoute l'ATSME. La communauté internationale "doit mesurer le danger que représente aujourd'hui la milice du Polisario, non seulement pour les sahraouis retenus dans les camps et qui n'ont toujours, hélas, ni liberté de mouvement, ni liberté d'expression, ni même le droit d'être recensés comme l'exige pourtant le HCR, mais aussi la menace directe qu'elle fait peser sur la stabilité des pays du Maghreb, du Sahel et même de l'Europe". 
Aussi l'ATSE lance un appel à la communauté internationale" à agir vite et à presser l'Algérie à tout mettre en oeuvre pour libérer les otages innocents, arrêter et traduire les coupables devant une justice indépendante, dans l'un des pays d'origine des personnes enlevées (Espagne ou Italie)", afin de savoir comment cet enlèvement "a pu avoir lieu dans l'une des régions les plus militarisées du monde". 

miércoles, 12 de octubre de 2011

Casos de esclavitud en los campos saharauis del Polisario en Tinduf


La esclavitud y la distinción racial van de la mano en pleno siglo XXI en muchas regiones africanas pero cuando ese régimen de asalto a los derechos humanos se produce en un frente popular de liberación como el Polisario, adquiere una inusitada expectación social y política.

CANARIAS7 publicará mañana en su edición de papel un documento de un tribunal de primera instancia de Tinduf, en una causa auspiciada por el Ministerio de Justicia y Asuntos Islámicos de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), que acredita la liberación de un ciudadano nacido en 1951 que compró su manumisión. El auto judicial está fechado en junio del pasado año y el asunto a tratar en el juzgado reza así: “La liberación de un esclavo”.

La esclavitud en los campos argelinos de Tinduf no es nuevo. En sólo nueve meses han saltado a la luz pública española dos casos más que cuestionan la estrategia del Frente Polisario en su anhelo por convertirse en un crisol de libertades.

En marzo de 2007, el periódico 'El País' publicó el proceso judicial que acusa una niña de 15 años, que se niega a volver a Tinduf por miedo a recibir de nuevo supuestos malos tratos y condiciones de esclavitud. La niña, de nombre Saltana, lleva en Cartagena desde 2002, bajo la custodia del matrimonio español Gregorio Martínez y Rosa Sánchez. La pareja, padres de dos hijos, recurrió a los tribunales, que le han dado la razón desde que se inició el procedimiento hace cinco años. Hoy, el caso sigue abierto porque la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Cartagena ha recurrido ante la Audiencia Provincial de Murcia.

En declaraciones a 'El País', Saltana afirmó en un perfecto castellano: “Yo vivía con mi tío. Un día llegó una mujer, que venía de Tinduf y mi madre me dijo que me fuera con ella. Cuando llegué a esta ciudad me dijeron lo que tenía que hacer. Levantarme muy temprano y hacer las tareas de la casa, mientras el resto de niños de esa familia iba a clase. Por eso no quiero volver a Tinduf. El Sáhara no es mi país, y no volvería. Me tratarían tan mal como antes, y volvería a ser esclava de esa familia”.

En la actualidad, el matrimonio y la niña mantienen una pulcra discreción “por respeto a los tribunales de justicia”. Sin embargo, la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui interpuso un recurso ante la Audiencia de Murcia alegando “la ofensa” que supone mencionar “la presencia de esclavitud en los campamentos de refugiados, cuando no existe ningún informe que lo acredite”.

Pero los hechos posteriores demostrarían lo contrario. En julio de 2007, la Asociación Sáhara Marroquí (ASM) reclamó en una misiva enviada al presidente del Gobierno español, José Luis Rodríguez Zapatero, que abriese una investigación para esclarecer la situación de "esclavitud" en la que se encuentran "miles de saharauis" que residen en los campos de refugiados en Tinduf. Dos periodistas australianos, Violeta Ayala y Daniel Fallshaw, fueron retenido por el Polisario durante varias horas, tras haber sido "testigos de escenas y prácticas de esclavitud" en los campos argelinos. El presidente de la ASM, Mohamed Reda Taoujni, recordó entonces que desde la llegada al poder del PSOE, el Gobierno "ha multiplicado por cuatro su ayuda humanitaria hacia los campos de Tinduf en Argelia" donde, afirma, "miles de personas viven como esclavos". Según fuentes oficiales consultadas por Canarias7.es, el Frente Polisario gestiona al año unos 20 millones de euros procedentes de distintas administraciones españolas; sólo el Gobierno canario les transfiere cada año 750.000 euros.

Los periodistas australianos están terminando de montar una película-documental en la que se visualizan los presuntos casos de esclavitud en Tinduf. "Nos habíamos trasladado in situ a Tinduf para trabajar sobre la problemática de las familias separadas. Pero durante nuestra estancia, hemos sido testigos de escenas de esclavitud", declaró Violeta Ayala a la organización Reporteros sin Fronteras (RSF, con base en París).

Tras ser descubiertos en la realización de entrevistas a posibles afectados, los dos periodistas fueron conducidos a una jaima, donde los servicios de seguridad les aprehendieron parte del material gráfico.

Pero las denuncias no quedan sólo ahí. Un informe realizado por la organización no gubernamental mauritana SOS Esclavos pone de manifiesto que el régimen de esclavitud de Saltana tiene visos de ser cierto. “Tras varias entrevistas con Khana (la madre biológica) nuestro representante en Zuerat (el pueblo mauritano en el que nació la niña) piensa que es probable que los El Bardi sean los amos de Knana y de su hija”, apunta esta ONG. Añade, además, que “Knana no confirma que ella y sus hijos sean los esclavos de esa familia, pero dice que a su abuela la educó Gueiwarra El Bardi (la mujer saharaui que la envió como si fuera su auténtica madre a España a pasar el verano de 2002”. Esta ONG mantiene que tales explicaciones son “una confesión a medias sobre el estado de esclavitud de Knana y, por consiguiente, de Saltana, ya que “las mujeres serviles siempre han sido niñeras en la casa de sus amos”.

SOS Esclavos no es una organización cualquiera. Está presidida por Boubacar Messaoud, dedicado desde hace años de los casos de esclavitud que todavía perduran en este país, cuyo Gobierno abolió oficialmente esta lacra en 1981. Amnistía Internacional (AI) maneja en sus informes la información suministrada por SOS Esclavos, que ya ha destapado, al menos, cuatro casos flagrantes de servidumbre en Mauritania.

El informe de SOS Esclavos, resaltado por “El País”, subraya que la menor vivía en una situación de esclavitud y que Knana, la madre de Saltana, fue localizada en Zuerat, donde confirmó que la niña nació en Mauritania y no en Tinduf. También dijo que su hija “se fue por primera vez de Zuerat en julio de 2001, en compañía de Gueiwarra El Bardi, con destino al campamento saharaui de Smara (Tinduf), para ser matriculada en el colegio, ya que había sido expulsada de la escuela de Zuerat por falta de asistencia”. Knana afirma que Gueiwarra le prometió entonces que pasaría las vacaciones de verano de 2002 en Zuerat con su hija. Saltana lo niega. Asegura que nunca fue al colegio, ni en Tinduf ni en Mauritania.

Saltana llegó a Cartagena hace cinco años, dentro del programa estival de acogidas de niños que viven en los campos de refugiados. Tinduf es un asentamiento localizado en el suroeste de Argelia, a pocos kilómetros de El Sáhara Occidental, una ex colonia española hoy bajo jurisdicción marroquí. Alrededor de 100.000 personas viven en Tinduf. 
Fuente: www.canarias7.es  

Le Polisario : une organisation mafieuse aux appuis algériens

Une femme sahraouie nouvellement rapatriée, du nom de Agouha Sid Ahmed, a dénoncé « les pratiques courantes de viols forcés et les abus sur des jeunes filles par les dirigeants du Polisario dans les camps de Tindouf » situés dans le Sud-ouest de l'Algérie. L'intéressée a de même appelé les Organisations internationales de défense des droits humains à ouvrir des enquêtes sur ces pratiques en vue de remédier à cette situation alarmante. C'est ce qu'a rapporté l'Agence de presse marocaine, « Maghreb Arabe Presse » (MAP)..

Selon la même source d'information, Mme Sid Ahmed, issue de la tribu des Zerguiyine et âgée de 35 ans, a vécu plusieurs années dans les camps de Tindouf avec sa mère avant de regagner le Royaume, le 1er mai 2009, répondant en cela à l'Appel Royal, «La patrie est clémente et miséricordieuse ». Pendant plusieurs années, elle a fait partie de la « troupe Al Ouali » de danse qu'utilisait le Polisario à l'instar d'autres groupes dans sa campagne de propagande notamment au niveau des pays européens.

Au niveau de sa déclaration, l'intéressée a souligné que « les conditions de vie dans les camps de Tindouf sont insupportables en raison notamment du non respect de la dignité humaine et de l'absence de perspectives d'avenir pour les nouvelles générations ». Elle n'a pas manqué de dénoncer, à ce niveau, l'arrestation et la torture sauvage, par des éléments du Polisario, dont ont fait l'objet plusieurs membres de sa famille suite aux violentes manifestations qui ont eu lieu en 1988 au niveau des camps. Ces soulèvements étaient intervenus en réaction aux méthodes esclavagistes des membres du Front sécessionniste. De façon liée, Mme Sid Ahmed a fait état d'une absence totale des libertés de circulation et d'opinion où les droits les plus élémentaires sont totalement bafoués.

Plus grave encore, l'intéressée, dont un oncle était un soi-disant ministre de la coopération et ambassadeur de la prétendue « République Arabe Sahraouie Démocratique » (RASD) en Italie, a relevé que les aides humanitaires internationales sur lesquelles comptent les populations in situ en vue d'alléger leur peine, sont détournées par le Polisario. Et que leurs recettes sont placées dans les comptes bancaires ouverts par les dirigeants de ce mouvement en Algérie et dans d'autres pays. Dans le même ordre d'idées, Mme Sid Ahmed, a fait savoir que « la majorité des sahraouis séquestrés [dans les camps susmentionnés] veulent regagner le Royaume dès que l'occasion se présente à eux ».

Les propos de Mme Sid Ahmed remettent en lumière une réalité de plus en plus apparente. Ils confirment une fois de plus les alertes formulées, à plusieurs reprises, par le Maroc et confirmées par plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) et observateurs internationaux opérant dans le domaine de défense des droits de l'Homme, concernant les violations dont pâtissent les populations de Tindouf. Et ce en dépit des informations parcellaires recueillies par ces organismes en raison des obstacles et des manœuvres qui leur sont opposés par les dirigeants du Polisario afin de s'enquérir du degré réel de gravité de la situation humanitaire dans les camps précités.

Cette désinformation est principalement l'apanage des manœuvres algéro-polisariennes, de leur obstination à travestir la vérité et partant de leur refus aux ONG humanitaire d'accéder aux populations concernées, sous peine que leur thèse ne soit décrédibilisée.

A titre illustratif, l'ONG américaine « Human Rights Watch » (HRW), dans son dernier rapport sur la situation des droits de l'Homme dans les provinces du Sud et dans les Camps de Tindouf, diffusé en décembre 2008, avait relevé, de manière incontestable, le déni des droits les plus élémentaires dont se rend coupable le Polisario vis-à-vis des populations in situ. Elle a de plus fait observer que le Front monopolise le discours politique et marginalise ceux qui remettent en question sa direction ou ceux qui s'opposent à lui. Ajoutant à ce propos qu'au niveau des camps, il n'y a ni manifestations, ni médias ou organisations de grande importance qui peuvent ouvertement défier cet état des choses. Or, comme l'a noté HRW, le Polisario n'est pas le seul responsable de cette situation désastreuse. L'Algérie qui a failli à son obligation juridique et morale de protéger les séquestrés se trouvant sur son territoire, tient une grande part de responsabilité dans les pratiques perpétrées sur son sol. C'est ainsi que l'ONG américaine avait noté dans son rapport qu' « il est inacceptable que l'Algérie renonce à sa responsabilité vis-à-vis des violations des droits de l'Homme commises par le Polisario sur son territoire ».

Les constats faits par HRW viennent s'ajouter à des dizaines de témoignages et de rapports émanant d'autres entités, étatiques et associatives, qui ne cessent de dénoncer régulièrement les pratiques du Polisario et de ses mentors. Ces derniers, afin de réaliser des ambitions personnelles fictives, ne manquent pas de sacrifier les droits les plus élémentaires des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

En contrepartie, le Maroc, dont les réalisations en matière de consolidation des droits de l'Homme et de démocratisation ne sont plus à démontrer, ne cesse d'œuvrer continuellement en vue de trouver une solution, politique et consensuelle, en mesure de régler de façon définitive le conflit artificiel du Sahara. Le Projet Marocain d'Autonomie présenté en 2007 est à ce niveau une première dans la région et un modèle jugé crédible et réaliste par une grande partie de la Communauté internationale. Si cette proposition ambitieuse vise principalement à apporter prospérité et développement aux populations des provinces du Sud, qui auront l'occasion de gérer elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires, signalons que l'initiative marocaine confirme également la ferme volonté du Royaume à régler la situation désastreuse de ses ressortissants, séquestrés à Tindouf, et à mettre ainsi fin à leur souffrance. Assurément, à travers la mise en œuvre du régime autonomique, les populations du Sud du Royaume pourront bénéficier des garanties et des mécanismes innovants, prévus par le Plan d'autonomie, destinés à préserver et à promouvoir les droits économiques, politiques et sociaux des sahraouis dans leur globalité, avec de surcroît, une mention spéciale à la « culture hassanie », composante essentielle de l'identité nationale marocaine.

jueves, 6 de octubre de 2011

Maroc: le Mouvement du 20 février peine à mobiliser et sa faiblesse tient à l'absence de clarté de son programme

RABAT — Sans véritable soutien populaire, et sans lien fort avec les protagonistes sociaux traditionnels, le mouvement de contestation du 20 février au Maroc a reconnu avoir du mal à mobiliser les masses, plus de sept mois après sa naissance.
Dans un récent document interne de la section de Rabat du Mouvement, dont l'AFP a obtenu une copie, des militants ont reconnu "une faiblesse de la mobilisation au niveau des quartiers, faiblesse du soutien réel des syndicats, associations et autres entités".
Le document appelle aussi "à réécrire la plate-forme du mouvement pour la rendre plus simple et plus claire."
Pour autant, le M-20, composé de cyber-militants indépendants, d'islamistes et d'activistes d'extrême gauche, continue de défendre ses revendications et de manifester régulièrement dans les grandes villes.
En dépit de l'enthousiasme qui l'avait soutenu au début de la vague de contestation dans des pays proches, comme la Tunisie ou l'Egypte, le Mouvement semble toujours boudé par les classes moyenne et ouvrière.
Et sa composition hétérogène, avec des islamistes et des gauchistes qui militent indépendamment apparaît, au yeux même des participants, comme un handicap.
"Quand les gens entendent qu'une partie du mouvement est constituée d'islamistes fanatiques et de fanatiques communistes, ils ont peur".
Et les autorités ne se privent pas d'accuser régulièrement le mouvement islamiste Justice et bienfaisance de "noyauter" et de "manipuler" les jeunes du 20 février.
Justice et bienfaisance est une association, interdite mais tolérée, qui bénéficie d'une bonne implantation dans les quartiers populaires grâce à son action sociale.
Une autre faiblesse du M-20 tiens à l'absence de clarté de son programme.
Les revendications du Mouvement --"liberté, dignité et justice sociale"-- "doivent trouver le passage de la parole", souligne le prince Moulay Hicham, cousin du roi Mohammed VI, dans un entretien à la revue française Le Débat.
Face à la contestation du M-20 qui n'a jamais pris la tournure violente des manifestations en Tunisie ou en Egypte, la monarchie a répondu en révisant la constitution.
"La monarchie a eu l'habileté de mobiliser un certain nombre d'organisations politiques et syndicales autour de son projet de révision constitutionnel", a souligné à l'AFP Jean-Claude Santucci, de l'Institut d'Etudes politiques (IEP) d'Aix-en-Provence.
Malgré ses lacunes, le M20 manifeste régulièrement dans les villes du Maroc pour faire prévaloir ses revendications démocratiques, et continuera de le faire, assure à l'AFP Najib Chaouki, un militant de la section de Rabat.
"Il ne faut pas brusquer les choses. Nous ne sommes pas dans une course au pouvoir; il faut accepter que les choses mûrissent", affirme pour sa part M. Abdelmoumni pour qui les principaux enjeux du mouvement restent "l'éradication de la corruption et la monarchie parlementaire".
Source: tiré d'une depêche de l'AFP

ONU- LE MAROC RECOIT UN FORT APPUI DE LA PART DES PÉTITIONNAIRES SUR LA QUESTION DU SAHARA

La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a poursuivi cet après-midi l’audition des pétitionnaires sur la situation au Sahara occidental. Si les positions des 33 pétitionnaires qui se sont exprimés au nom du peuple sahraoui ont souligné les divergences de vues concernant le Sahara occidental, tous en revanche ont souhaité qu’une solution rapide et pérenne soit trouvée à la question du statut du territoire, avec le soutien de l’ONU.
M. BABA AHL MAYARA, de la Ligue des défenseurs des droits de l’homme au Sahara, a affirmé que personne ne remettait en question les progrès du Maroc en matière de droits de l’homme, particulièrement ces 10 dernières années. L’un des chantiers les plus importants a été la création d’un organe de justice et de réconciliation, pilier d’une société qui respecte les droits et les devoirs de chacun, a-t-il dit, estimant que beaucoup avait été fait pour les femmes et pour créer une culture des droits de l’homme dans le pays. Le Maroc n’aurait pu faire cela sans une grande prise de conscience qui a amené à la création d’un Conseil national des droits de l’homme, organisation indépendante qui peut saisir l’autorité judiciaire, et d’un Bureau du Médiateur, qui peut ouvrir des enquêtes. En outre, la nouvelle Constitution renforce l’état de droit dans le pays, a-t-il assuré.
M. SIDI AHMED AKMACH, Cheikh de tribu (Laâyoune), a déclaré qu’il vivait dans une zone où chacun pouvait exercer ses droits et obtenir un passeport, même en ayant des idées séparatistes. Je me demande comment les dirigeants séparatistes peuvent dire que le Front Polisario est le seul représentant du peuple sahraoui, a-t-il dit, accusant le Front de « jouer le jeu des services secrets algériens » Pour nous, la question du Sahara occidental est très simple: le territoire n’a jamais eu une autre nationalité que marocaine et ses habitants ont toujours respecté leur allégeance au Maroc, a-t-il ajouté. L’Algérie peut choisir le type de diplomatie qu’elle souhaite, a-t-il enfin dit, « mais si elle souhaite appuyer le droit à l’autodétermination, alors elle peut accorder ce droit à la Kabylie ou à sa population touareg ».
M. ERIK JENSEN, Ancien Représentant spécial par intérim du Secrétaire général au Sahara occidental de 1993 à 1998, a déploré qu’il n’y ait aucun élément nouveau permettant de sortir de l’impasse qui caractérise la situation au Sahara occidental. Le Front Polisario a refusé d’étudier toute proposition qui ne mène pas à l’indépendance, a-t-il regretté, avant d’estimer que les évènements dans le monde arabe montraient que les peuples de la région souhaitaient avant tout des libertés individuelles et collectives plus grandes, ce à quoi la réforme constitutionnelle lancée par le roi Mohammed VI pourra répondre, en facilitant les négociations. Un certain degré d’autonomie est la solution la plus réaliste, a-t-il souligné, et une solution à la question du Sahara Occidental permettrait d’améliorer la situation dans le Grand Maghreb dans son ensemble.
M. ROMAN LOPEZ VILLICAŇA, Professeur d’université, a mis l’accent sur le projet de régionalisation proposé par le Maroc et réitéré par le roi du Maroc en 2008. Ce projet, a-t-il dit, permettrait aux habitants et aux enfants sahraouis de gérer leurs affaires locales démocratiquement dans le cadre d’un système de régionalisation avancé. Il a ajouté que ce plan permettrait également à la population locale de se présenter aux élections, et aux femmes d’obtenir le droit de vote. Dans le cadre de ce projet, les provinces du Sud deviendront trois régions administratives, a expliqué le pétitionnaire, rappelant que la grande majorité des Sahraouis est marocaine. Il a appelé la Quatrième Commission à recenser la population de Tindouf et à respecter la volonté du peuple sahraoui. La proposition du Maroc est sérieuse et crédible, a-t-il conclu.
M. TEGU SANTOSA, de l’Université islamique d’Indonésie, a estimé que le Maroc était un Etat libre et démocratique. Au Sahara occidental, le Gouvernement marocain s’est attelé à assurer les conditions de la prospérité pour les habitants sahraouis, assurant que les plages du Sahara occidental sont pleines d’habitants heureux, là où des photographies de la période d’avant 1975 montrent des ports vides, a dit M. Santosa. J’ai vu comment les gens sont allés massivement voter pour la nouvelle Constitution du Maroc, a-t-il assuré, estimant que cette dernière constituait une importante avancée démocratique. En outre, il a assuré que des anciens habitants des camps de Tindouf lui avaient raconté qu’ils ne pouvaient y circuler librement. Un ancien du Front Polisario qui a défendu la solution d’une autonomie spéciale pour le Sahara occidental a été arrêté et vit aujourd’hui en exil en Mauritanie, a-t-il dénoncé. L’autonomie spéciale offerte par le Maroc est le résultat de la démocratie marocaine, « là où l’autre partie ne fait preuve d’aucune démocratie et ne considère que deux options: gagner ou perdre », a-t-il conclu.
M. ALVARO LONGORIA, Réalisateur de cinéma, a estimé que la Quatrième Commission de l’ONU était probablement le dernier endroit au monde où les Sahraouis ont toujours la parole. Il a regretté que des familles sahraouies soient toujours séparées depuis plus de 35 ans et que les organisations des droits de l’homme ne puissent accéder aux camps de réfugiés sahraouis.
M. FERNANDO OLIVAN LOPEZ, Professeur de droit, a mis l’accent sur le plan de régionalisation avancé, proposé par le Maroc. C’est, a-t-il dit, une proposition d’une très grande portée. Ce plan est fondé sur les principes de démocratie, du développement et de la responsabilité et prévoit 12 régions, dont certaines au Sahara occidental, a dit M. Lopez. Pour lui, « le vieux principe de souveraineté est périmé ». L’initiative d’autonomie, associée au processus de régionalisation, ouvre une nouvelle piste qu’il faut exploiter, a jugé le pétitionnaire. « Le Maroc a commencé le processus et a changé sa propre constitution, cela nous montre qu’il y a dans ce plan une opportunité de paix », a-t-il conclu.
Mme ANNA MARIA CERVONE, de l’Internationale des femmes démocrates chrétiennes, s’est dite « stupéfaite » par la durée du conflit au Sahara occidental, un conflit qu’elle a jugé « artificiel ». Elle a rappelé les dangers de la persistance de ce conflit en plein cœur de l’Afrique du Nord, avec la circulation d’armes sans contrôle. Le projet d’autonomie proposé par le Maroc constitue la solution idoine et peut permettre la réconciliation avec l’Algérie, a-t-elle assuré, appelant les dirigeants marocains et algériens à travailler ensemble pour parvenir à la réouverture des frontières. Ainsi, l’intelligence et le bon sens finiront par triompher, a-t-elle assuré, regrettant qu’à chaque fois que le Maroc faisait une avancée, ses ennemis cherchaient à faire parler d’eux par la violence.
M. DAVID ERIKSSON, de l’organisation « Sécurité et développement humain », a assuré que contrairement à ce qui est dit parfois, le Maroc consacrait de nombreux investissements et des ressources importantes au Sahara occidental et à la gestion des ressources naturelles de la région, notamment la pêche et les phosphates. En outre, la région est plus avancée en matière d’éducation et de santé que la moyenne nationale, a-t-il dit.
Mme MAIMOUNA ESSAYED, de la Commune rurale de Tichla, a évoqué la situation dans le camp de Tindouf, dénonçant des atteintes massives aux droits de l’homme dans ce camp « où la seule règle de droit est l’extrémisme ». Elle a lancé un appel à l’opinion publique pour sauver la population de ces camps et demandé que les Nations Unies prennent position. Les Sahraouis en ont assez de lancer des appels aux organisations internationales, a-t-elle dit, estimant que « si le camp de Tindouf était fermé par l’Algérie », « c’était en raison de la peur que le monde ne réalise ce qui s’y passe.
M. SYDNEY S. ASSOR, du « Surrey Three Faiths Forum », a regretté que « l’aide fournie par les Nations Unies n’arrive pas dans les camps de réfugiées sahraouis » et a demandé à l’ONU de poursuivre son engagement. Par ailleurs, il a regretté que certains pétitionnaires osent comparer la situation au Sahara occidental avec la situation prévalant dans d’autres pays du monde. Le Royaume du Maroc, a-t-il conclu, n’a pas attendu le printemps arabe pour changer sa constitution.
Mme JANE BAHAIJOUB, de « Family Protection », a souhaité que des recensements des populations réfugiés dans les camps sahraouis soient organisés et que les organisations humanitaires puissent intégrer ces camps. Elle a rappelé que les familles sahraouies sont toujours séparées, les enfants parfois envoyés à l’étranger, et que la circulation des réfugiés est limitée. « Des prisonniers de guerre ont été détenus pendant plus de 15 ans dans les prisons du camp de Tindouf », a-t-elle ajouté. Elle s’est demandé les raisons pour lesquelles le Front Polisario n’autorisait pas l’accès aux camps, le recensement des réfugiés ou le droit de vote des occupants. Elle a regretté que le référendum soit qualifié d’impossible et l’indépendance irréaliste. « Pour les réfugiés dans les camps, la proposition du Maroc pour l’autonomie est la seule solution viable et raisonnable », a-t-elle conclu.
Parlant « en tant que juif allemand vivant en Argentine », M. PEDRO BRIEGER, Sociologiste et journaliste, a indiqué connaître le sentiment d’expulsion. Il a ajouté s’être rendu à maintes reprises dans les camps de réfugiés en Algérie et a regretté que les personnes qui vivent dans ces camps ne puissent décider librement de leur avenir.
M. RAFAEL ESPARZA MACHIN, de l’Université de las Palmas des Grandes Canaries, a rappelé les changements qui se produisaient chez les voisins de l’Algérie, que ce soit au Maroc ou en Tunisie. Le Maroc a poursuivi des réformes importantes, notamment celle du Code de la famille, et a adopté une Constitution qui le placera au même rang que les démocraties du Nord de l’Europe, a-t-il estimé, plaidant pour l’unité du Maghreb et un dialogue constructif entre le Maroc et l’Algérie.
Mme ZHARA CHAGAF, de l’organisation « Sahara pour la paix », a assuré que le Maroc avait beaucoup avancé dans l’intégration des femmes. Les femmes sahraouies ont grandement profité de cette évolution et ont une place éminente dans la société, sans confrontation ou discrimination entre les sexes, a-t-elle insisté, notant que « nombre d’entre elles avaient pu bénéficier d’une éducation, y compris universitaire ». Sur le plan politique, elles participent à toutes les élections, en tant que votantes et candidates, et il y a cinq parlementaires femmes sahraouies au Parlement marocain actuellement. Tout cela n’aurait pas été possible sans les investissements du Maroc au Sahara, a-t-elle assuré.
Mme TANYA WARBURG, de « Freedom for All », a rappelé que les récents soulèvements intervenus en Tunisie, en Égypte et en Libye ont témoigné de la volonté de certains peuples d’obtenir leur liberté et un gouvernement démocratique. Selon elle, « cela contraste avec la répression qui sévit dans le camp de Tindouf », cela depuis plus de 35 ans. À Tindouf, les conventions des Nations Unies signées et ratifiées par l’Algérie, qui abrite les camps, sont ignorées, a-t-elle déploré. La pétitionnaire a appuyé le Plan d’autonomie du Sahara, proposé par le Maroc « et qui a été décrit par le Conseil de sécurité comme sérieux et crédible.
M. PANAGIOTIS THEODORAKIDIS, général retraité de l’Armée hellénique, a partagé son expérience en tant qu’Observateur au sein de la Mission des Nations Unies au Sahara occidental. Il s’est inquiété de l’évolution de la situation au Sahel, « infesté par des groupes armés et terroristes, ainsi que de mercenaires, et en passe de devenir un nouvel Afghanistan ». Il a décrit une population frustrée dans les camps de Tindouf, lassée des promesses du Front Polisario, particulièrement vulnérable au recrutement dans des groupes armés. « Ǎ cet égard, le Maroc est garant de la paix et de la sécurité dans la région, y compris dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il assuré.
M. SALEK RAHAL, Journaliste, a accusé les dirigeants algériens d’avoir pour objectif d’affaiblir le Maroc afin d’être la principale puissance de la région, utilisant le Sahara occidental « comme la pierre dans la chaussure » de son voisin. « L’obsession extravagante et la folie des grandeurs de l’Algérie ont causé des problèmes aux pays du Maghreb depuis des dizaines d’années », a-t-il estimé, évoquant une situation « tragique » dans les camps de Tindouf. Il a appelé le Gouvernement algérien à cesser ses dépenses militaires et à les réorienter au profit du développement de son peuple, et réaffirmé que le Sahara occidental « avait toujours été une partie intégrante du Maroc.
M. SHOJI MATSUMOTO, Professeur à l’Université Sapporo Gakuin, a estimé que le printemps arabe avait mis au jour l’instabilité dans le monde arabe, notamment « en raison de l’utilisation de groupes armés et de mercenaires dans le conflit libyen ». Malheureusement, le mouvement Polisario a été au premier plan dans cet environnement et a accentué ses activités suspectes en Libye, mais aussi en Mauritanie et au Maroc », a-t-il déploré. Concernant le statut juridique du Sahara occidental, « il a été réglé par l’Accord de Madrid et ceux qui appellent au droit à l’autodétermination n’ont pas de base juridique », a-t-il dit, estimant que « l’Algérie était coresponsable des actions du Front Polisario puisqu’elle le contrôle.
M. MOHAMED ZIYAD AL JABARI, Association de l’amitié palestino-sahraouie, a souligné que la persistance de l’impasse risquait de créer de nouveaux troubles dans le monde arabe, après des années d’instabilité et de conséquences économiques négatives sur toute la région. Les plus grands perdants de cette situation sont toujours les Sahraouis eux-mêmes, a-t-il dit, estimant que l’autonomie proposée par le Maroc pourrait mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de 35 ans. Il a en outre estimé que « le Front Polisario est une organisation totalitaire qui ne défend pas la liberté des Sahraouis ».
Source: Assemblée Générale de l'ONU/ Doc : CPSD/480 du 5/10/2011